Accueil » JB Gillet, l’icône du skate lyonnais
JB Gillet nous retrouve au Voxx, sur les quais de Saône, dans le 1er arrondissement de Lyon. Il est habillé des pieds à la tête par son sponsor principal, un certain Nike SB (pour skateboard). Il fait très chaud et JB a le rose aux joues : il vient de passer plusieurs heures à s’entraîner. D’ailleurs, il a sa planche avec lui : un modèle à ses couleurs, édité spécialement pour lui par le Wall Street Skateshop.
JB Gillet : la rencontre avec le skate
À 38 ans, JB Gillet est une figure de la scène skate à Lyon. Il est aussi le pionnier du skateboard français outre-Atlantique. Jean-Baptiste – c’est son prénom – est originaire de la Tour du Pin près de Bourgoin-Jallieu, en Isère. Ses premiers souvenirs de skateboard remontent à la fin des années 80. À cette époque, son cousin a dégoté une mini planche en plastique, typique des années 70.
Vers 1990, JB acquiert une board plus contemporaine. À Bourgouin-Jallieu, il commence à rider avec une bande d’ados plus agés que lui. À 11 ans, sa mère l’accompagne à Lyon pour participer à une compétition organisée par la MJC sur la piste Charlemagne. Il remporte sa première victoire, et se fait repérer par la marque de chaussures Etnies, dont le distributeur est basé à Grenoble.
C’est à ce moment-là qu’il a l’occasion de rencontrer des skateurs de son âge, des Lyonnais à qui il rendra visite le week-end. La bande est passionnée. Le groupe échange des magazines et des VHS. « Je découvre ma première idole sur une vidéo iconique de ces années-là, Video Days produite par Blind Skateboards. Il s’appelle Guy Mariano, et je m’identifie tout de suite à lui », confie JB.
Un an plus tard, JB Gillet se rend au salon Glissexpo à Biarritz avec un représentant de la marque Etnies. Là, il effectue une démonstration. Et c’est le futur monstre sacré du skateboard, Tony Hawk, qui le remarque. Celui-ci lui fait alors envoyer du matériel depuis les États-Unis : planches, roues, vêtements… Les parents de JB n’en reviennent pas ! Le jeune skateur progresse à vitesse grand V.
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La carrière américaine
JB arpente tous les spots de la ville de Lyon, et a l’occasion d’approcher un de ses modèles. Il s’agit de Jérémie Daclin, multiple champion de France et précurseur du skateboard en Europe. Puis il rencontre un skateur américain qui étudie ici, et dont la mère loue des chambres à San Francisco. L’occasion est trop belle : il décide d’aller découvrir la Mecque du skateboard avec son ami Malik.
À partir de ce moment et grâce à la confiance de ses parents, JB voit sa carrière décoller. À 16 ans, il décide d’arrêter l’école pour vivre de sa passion. Il séjourne plusieurs années en Californie, entre San Francisco, Los Angeles et San Diego. Il apprend l’anglais sur le tas, décroche plusieurs contrats de sponsoring avec des marques de premier plan comme New Deal et apparaît dans de nombreuses vidéos.
Pendant sept ans, JB Gillet vit le rêve américain. En France, il devient l’idole de toute une génération qui le suit à travers le vidéo magazine 411VM. Euphorisé par sa passion, JB en oublie quelques formalités administratives. Pour un visa expiré depuis quelques jours, il se voit interdire de territoire US pendant cinq ans. Retour en Europe, où il continue de voyager entre shootings vidéos et tournées promo. Il passe beaucoup de temps à Barcelone, un autre temple du skateboard mondial.
Le retour en France
Aujourd’hui, JB Gillet est de retour à Lyon, où il vit du côté de la Guillotière (voir aussi l’article : Lyon vue par JB Gillet). Il prépare actuellement un gros projet vidéo pour Nike SB. « Je suis suivi par un cameraman, on met actuellement en boîte un maximum de tricks (figures, ndlr) pour une sortie prévue à l’automne prochain. » La vidéo est réalisée en partenariat avec le média américain de référence Thrasher Magazine.
JB Gillet aime rouler dans les différents skateparks lyonnais ou vers Charpennes. Mais son spot de prédilection demeure la place Louis Pradel à Hôtel de ville, HDV pour les initiés. Récemment, il s’est d’ailleurs démené auprès de la municipalité, qui avait pour intention de déloger les skateurs de leur terrain de jeu favori. Il a initié une pétition en ligne et a réuni 12000 signatures. Ainsi, avec d’autres skateurs engagés, il a pu faire prendre conscience à la Ville du caractère sociologique, unique et essentiel de cette place dans la vie lyonnaise, et qui draine en outre nombre de touristes venus apprécier ce spot mythique…
Merci à JB Gillet pour ses réponses et le temps qu’il nous a accordé !
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